Billets publiés en juin 2013

Dynamo

samedi, 29.06.2013

dynamo2013Le Grand Palais expose un siècle (1913-2013) de lumière et de mouvement dans l’art sous le titre « Dynamo ». Cette expo gigantesque ravira les amateurs de sensations optiques: miroirs, ombres, flashes, vibrations, tout est fait pour questionner la perception visuelle. Les visiteurs sont intrigués et bougent autant que les installations à voir. C’est souvent spectaculaire, ça met l’espace sens dessus dessous, on redevient un enfant face à un jouet. C’est une exposition à recommander d’ailleurs aussi pour les enfants, bien qu’un peu longue. Je me souviens avoir découvert l’artiste Anish Kapoor dans une exposition consacrée à la sculpture anglaise au Jeu de Paume en 1996 quand ce lieu faisait des expositions d’art contemporain, j’avais été subjuguée par ces montagnes de pollen et ses ronds noirs géants dont on ne savait pas si c’était creux ou juste une surface absorbante. Je l’avais retrouvé dans une exposition à la Royal Academy de Londres en 2009 où un canon bombardait une pièce de cire rouge. Toujours passionnant, il met en scène cette fois 3 surfaces noires convexes où l’on se voit à l’envers ou bien qu’étant en face, on voit le reflet des autres. J’ai été aussi enthousiasmée par l’installation de Conrad Shawcross dans une cage (au maillage particulier), un bras articulé fait circuler une lampe dans un mouvement un peu aléatoire, les ombres projetées sur les murs blancs grossissent, rapetissent, c’est esthétique et ça donne le tournis. A l’occasion de cette exposition, même la fontaine dans la cour du musée devient une oeuvre d’art sous la direction de Fujiko Nakaya: les jets d’eau sont remplacés par une brumisation très fine qui plonge le visiteur dans un nuage, c’est beau et hallucinant.

Guy Mees et Simon Hantaï, maîtres de la couleur

jeudi, 27.06.2013

mees-hantaiLe Marais regorge de galeries artistiques, je suis entrée à la galerie Chez Valentin, 9 rue St Gilles, et j’ai découvert quelques oeuvres de Guy Mees (1935-2003). Des bandes de papier colorés à peine collés sur une feuille ou à même le mur, la couleur prend possession de l’espace en finesse et fragilité. C’était plein d’émotions et de simplicité (on sait que c’est un challenge la simplicité!).
Du plein, du papier, du vide, de la couleur, le vocabulaire de Matisse utilisé dans ses gouaches découpées ont influencé beaucoup d’artistes, peut-être Guy Mees, Simon Hantaï à coup sûr puisqu’il ne s’en cache pas.
L’exposition qui lui est actuellement consacrée au centre Georges Pompidou est vraiment superbe. Elle permet de voir le cheminement de l’artiste qui part du surréalisme pour arriver à des oeuvres abstraites avec un côté artisanal qui en font des oeuvres très particulières. J’ai bien aimé les toiles, notamment les Meuns, mais aussi le personnage, artiste toujours en quête. Je reste éblouie par les couleurs, les choix radicaux et l’espèce de puissance qui se dégage. Le peintre s’investit avec un effort physique dans des formats gigantesques (Hantaï admirait aussi Jackson Pollock), la peinture coule, les traits de pinceaux sont vifs, la toile est triturée, ligotée. Une expo à parcourir plusieurs fois…

D’Days 2013

mercredi, 26.06.2013

Ddays2013Les designer’s days, devenus D’Days prennent de plus en plus d’ampleur. Cette année, j’ai pu faire quelques sites rive droite et à Pantin.
J’ai ainsi découvert le design Bastille center, un lieu magnifique avec un sol en bois debout avec un calepinage de briques. Dans ce centre, il y avait la collection de Sam Baron, A+A Cooren, Guillaume Delvigne, Margaux Keller, NOCC et Julio Dolbeth pour La Redoute, des meubles à prix abordable pour la plupart dans un esprit années 50 revisité (on n’en sort plus!). Etait aussi présente la maison d’édition Confidence and Light qui présentait le luminaire Vagabond de Fred Lambert: une coque abritant une lampe se déplace sur un filin pendu au plafond. L’idée est séduisante, en pratique, ce n’est pas facile à manipuler et niveau esthétique le choix des couleurs est raté.
Chez marcel by, mon designer préféré est Stephan Lanez. J’aime sa série de tabourets et de table basses « Koo » ou l’assemblage ressort comme un motif et aussi ses photophores « bougies russes ». Les bougies russes ont 2 bonnes idées, la première, c’est l’idée de série à la taille croissante (rappelant les poupées russes), la deuxième, c’est ce blanc opalin sur le verre qui se dégrade vers le transparent, comme un négatif du noir de fumée que produisent les bougies.
Présenté par la Gallery S.Bensimon au passage de Retz, un clin d’oeil à l’Argentine nous permettait de découvrir entre autre le tapis Word pour Interface conçu par François Leblanc et Gaston Lisak, un pavé de signes écrits, un gris typographique en somme, produit un bel effet au sol.
A Pantin, Matali Crasset avait pris possession d’un espace de la galerie Thaddaeus Ropac avec son voyage en Uchronie, on retrouve le vocabulaire de la designeure avec du feutre, des couleurs vives. Si j’ai bien aimé l’esthétique du parcours des bandes oranges sur le sol et les murs, le blabla conceptuel et la video sur le rituel me passent par dessus.
A Pantin toujours, à la maison Revel, quelques oeuvres issues d’une collaboration entre Diana Brennan, artiste textile et Vanessa Mitrani, designer de verre que j’affectionne étaient exposées. J’ai l’impression que ces confrontations entre des matières inattendues sont dans l’air du temps. On voit de plus en plus dans le « design » des combinaisons entre des matières qui viennent d’un côté de la production industrielle et de l’autre des métiers d’art. On dirait, et c’est ce qui transparait dans les espaces tendances de Maison et Objet, qu’on cherche à piocher dans l’artisanat pour retrouver des valeurs traditionnelles rassurantes pour créer de nouveaux objets. Le textile et la céramique sont à la fête dans le design.

Fabriquer des instruments de musique pour les petits

lundi, 17.06.2013

C’est à la bibliothèque municipale que j’ai trouvé ce livre inspirant: « Instruments des Tout-petits » de Brigitte Van De Wouver aux éditions Casterman. Mon fils de 4 ans aime bien tambouriner dans des boîtes, alors, fabriquer des instruments avec des matériaux du quotidien, je me doutais que ça l’intéresserait. C’est rigolo à faire, on peut les customiser avec du masking tape, ça va vite et après, on jette ou on re-range dans la boîte à couture notamment. Ce qui m’a le plus étonnée, c’est la harpe, je ne pensais pas obtenir un son pareil. Les tambourins avec un ballon de baudruche, c’est une bonne idée aussi mais les ballons que j’avais étaient un peu petits. Très bonne occupation par temps de pluie…

Peinture sur céramique

jeudi, 13.06.2013

peinture-ceramiqueJ’ai eu l’occasion de faire une séance de peinture sur céramique dans l’atelier animé par mon amie Anita et je viens de récupérer mes 2 chefs d’oeuvre: un bol en grès et un vase en porcelaine. J’ai réalisé la peinture sur le vase grâce à un poncif. Un poncif, pour ceux qui ne connaissent pas la technique, c’est une façon de répéter la trace d’un motif sur une surface sans altérer la surface. On dessine le motif sur un papier calque, on perce avec une aiguille des trous suivant le contour du motif, puis on applique le calque contre la surface et on tamponne avec de la poussière de fusain, la poussière passe dans les trous et le motif apparait. Il suffit ensuite de déplacer le calque et de répéter l’opération autant de fois que nécessaire. L’adresse de l’atelier Tholozé, c’est 18 rue Tholozé dans le 18e à Paris, il propose de multiples activités manuelles pour les petits et les grands, le plus simple est de visiter le site internet pour avoir un aperçu: www.ateliertholoze.com.