Toujours très attentive à ce qui se fait dans l’aménagement et la décoration des chambres d’enfants, je furète dans le hall6 de Maison et Objet en quête de nouvelles marques ou de créations intéressantes.
Cette année, coup de coeur pour la jeune société Nonah qui fait quelques pièces de mobilier pour enfants avec un soucis écologique et pratique. Les formes sont belles, la réflexion est là, les couleurs plutôt bien choisies. Les bémols: le logo omniprésent qui fait vraiment penser à celui d’Okaïdi, les bacs à jouets empilables sont lourds vides, il faut des petits bras costauds pour les déplacer une fois remplis…
Ce n’est pas nouveau, mais j’aime bien les patères Birds and Heart de Rolito de chez Domestic.
J’ai bien aimé les petits mobiliers de Busso, une marque italienne: malheureusement, ils ne sont pas encore bien représentés en France et leur site n’a pas l’air de fonctionner, on peut quand-même avoir un aperçu de ce qu’ils font sur uaredesign.com.
Nouvelle série de posters de Bianca Gomez chez Poisson Bulle sur les villes Paris, Londres et New York: adorables.
Avec Cédébile, les bébés vont faire des cauchemards! Linge de lit avec des photos d’animaux aux couleurs irréelles, je n’ai pas vraiment accroché à l’esthétique. Cependant, il est indéniable que des couleurs très vives sont recommandées pour les bébés qui ne perçoivent pas encore bien les nuances.
La collection de mobilier de the little collection s’enrichit d’un lit Junior.
Nouvel exposant dans le hall 8, la marque japonaise Sfera avait un très beau stand, parmi les objets exposés, une petite chaise en paille tressée.
Dernière née de la collection de linge de lit de Fred The Dog: « Attention! Chantier », un thème qui plaira a nombre de petits garçons. A noter que cette marque que j’affectionne beaucoup sort une série de petits coussins rectangulaires adorables.

J’ai constaté en parcourant les halls 7 et 8, qui sont, je pense les plus représentatifs de ce qui est dans l’air du temps, que le côté matières naturelles était encore très prisé avec du bois clair un peu brut, l’utilisation du feutre, de la laine. L’esprit écolo et surtout artisanal est encore mis en avant. Sur cet aspect, je rejoins un peu la tendance décrite par François Bernard avec sa thématique « Un-plugged » qui décrit une redécouverte de la saveur du local, une préférence pour le réel, la saisonnalité par rapport au virtuel.
Les lignes sont soit dans l’esprit nordique avec des belles courbes un peu années 50, soit façon bricolage (fil des lampes rouge apparent par exemple, tranche du contreplaqué visible, piètement séparé de la table ou tréteau), on fait tenir avec les moyens du bord, ça fait crafty.
J’ai pu constater que plusieurs stands proposaient uniquement des luminaires équipés de leds, avec plus ou moins de bonheur (surtout moins que plus). Je rappelle au passage que nous sommes dans une période de grande effervescence de ce produit qui ne cesse d’évoluer mais qui n’est pas encore parfaitement au point et rodé. Les leds actuellement , si elles sont mal utilisées et/ou mal fabriquées peuvent représenter des dangers pour la vue. L’AFE, Association Française de L’Eclairage a écrit un rapport à ce sujet, mettant en cause le risque d’éblouissement et les dangers de la lumière bleue (voir document téléchargeable gratuitement « Enjeux sanitaires liés à la lumière des LEDS »).
J’ai eu aussi l’impression de voir beaucoup de bibliothèques ou étagères aux formes déconstruites, avec des casiers sans angles droits, assemblés aléatoirement, et sur ce point, j’ai rejoint la tendance « Haute Tension » qui dans le bla-bla tiré par les cheveux habituel disait que les formes empruntaient le langage du virtuel. On retrouve en effet des tables basses avec des facettes, des polygones irréguliers.
Autre tendance qui pointe son nez depuis quelques années peut-être mais de plus en plus : les objets anthropomorphes ou zoomorphes : Ibride en a fait son fond de commerce avec succès, la série « Family chair » de Ishigami qui était très bien mis en scène dans l’espace « Haute Tension » ( voir photo). Osanpo de Masakazu Hori est une série de banc ou repose valise en métal qui font penser à des chiens.
Enfin, je trouve qu’il y avait une mise en avant de la culture et l’artisanat japonais. Est-ce parce qu’ils ont l’art de bien communiquer par leur stand ? Est-ce parce que simplement ça m’intéresse, alors j’y suis plus sensible ? Ou est-ce une réalité ? On trouve à la fois des produits purement japonais : masking tape, papiers pliés, boîtes robots, et des sociétés étrangères qui ses ont approprié la culture ou les produits japonais : je pense à Adeline Klam ou Petit Pan.