Billets classés dans la catégorie Art

Grand marché d’Art Contemporain place de la Bastille

samedi, 02.05.2015

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C’est la première fois que j’y vais (j’ai eu une invitation). Je partais assez pessimiste, mais finalement, c’est rafraichissant de voir les réalisations des gens qui peignent, sculptent, bricolent dans leur coin avec passion. L’ambiance est bon enfant, agréable, les artistes ouverts à la discussion et contents de montrer leur travail. C’est la diversité qui permet de ne pas s’ennuyer en parcourant les très nombreux stands.
Voici ce que j’ai apprécié:
– Martine de Baeque fait des papiers découpés. Je suis très attirée par cette technique et je trouve qu’elle la maîtrise bien. Le choix des encadrements est aussi habile et accompagne harmonieusement le contenu. Des exemples sont visibles sur son site: lafourmihabile.fr
– Geymann sculpte différentes matières à la façon de François Pompon en épurant les formes, j’aime bien les animaux traités ainsi.
– Michèle Noseda récupère des matières (boîte de conserve, journaux, bouts de bois…) et les assemble pour créer des petites maquettes. J’aime bien ce qu’elle fait sur les poissons et les crabes. Voici un aperçu de son travail: noseda.free.fr
– Annie Roussel: avait le stand 537 et présentait de très bons croquis de modèles vivants. Je n’ai pas trouvé sa trace sur internet.

Papier découpé décalé

jeudi, 05.02.2015

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Superbe expo de 4 artistes / illustrateurs (Mathilde Bourgon , Matthieu Duringer , Cécile Kojima , Eric Singelin ) qui travaillent avec des papiers découpés et pour la plupart sous forme de pop-up. Le livre « pop-up » est un livre animé dont les savants pliages de papier forment des volumes lorsqu’on ouvre la double-page. Je m’intéresse beaucoup à cet art, cette exposition qui dure jusqu’au 14 février semblait faite pour moi. C’est à la Slow Galerie, 5 rue Jean-Pierre Timbaud à Paris dans le 11ème. Cette galerie dédiée aux arts graphiques vaut le détour, l’espace est sympa, les artistes nombreux, les prix raisonnables et il y a même un café au fond!
La photo montre le travail d’Eric Singelin.

Krijn De Koning

jeudi, 29.01.2015

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Au 104, l’installation de l’artiste Krijn de Koning jusqu’au 5 avril met en exergue les principes fondamentaux de l’espace. Plein/vide, forme/contre-forme, monter/descendre, caché-vu, sombre-clair, expérimentations de couleurs dans l’espace, surface/volume, grand-petit, notion d’échelle humaine, fermé/ouvert…
Cette exposition ludique fera la joie des enfants et des parents.

Prix Marcel Duchamp 2013

vendredi, 16.01.2015

latifa-echakhchJ’aime bien l’espace 315 au Centre Georges Pompidou, c’est un grand espace qui réserve toujours des surprises grâce aux artistes contemporains. Jusqu’au 26 janvier, on y découvre une installation de Latifa Echakhch intitulée « l’air du temps ».Quand on entre dans l’espace, on voit des silhouettes de nuages noirs suspendus au ras du sol par des fils noirs. On trouve derrière chaque nuage noir qui se présente comme un décor de théâtre un objet teinté partiellement de noir, comme des petits souvenirs. Quand on arrive au bout de la pièce et qu’on se retourne, tous les nuages apparaissent cette fois sous un autre jour, ils sont bleus. J’ai bien aimé le fait que le parcours forcé du spectateur donne du sens à l’installation. Avec des moyens simples:le contraste noir/couleur, le contraste devant/derrière cette installation évoque le temps qui passe, le souvenir. Placer les nuages au ras du sol avec des fils très visibles provoque un effet singulier que chacun peut interpréter à sa manière. Est-on au ciel? Dans un rêve? A-t-on décroché les nuages? Est-ce qu’on peut manipuler des nuages comme des marionnettes, contrôler quelque chose d’incontrôlable? On découvre les objets personnels qui racontent le vécu de quelqu’un qu’on ne connait pas. On peut comparer ces objets à des objets qu’on aurait aussi connus ou s’imaginer quels objets on placerait, nous, derrière ces nuages.
Comme toute installation artistique impliquant la notion d’espace, les photos et les mots sont peu de chose, il faut y aller, dépêchez-vous!

Amplification

mercredi, 14.01.2015

francois-schwoebel-amplificationUn de mes amis, François Schwoebel, expose ses travaux de sculpture dans l’exposition nommée Amplification. François a de multiples talents, mais c’est sans doute dans la sculpture qu’on le sent le plus à l’aise pour exprimer ce qu’il a dans la tête, et il y en a des rêves et des mondes imaginaires dans cette tête. Il compose des embarcations, des nids, des cabanes, des échasses, des promontoires pour ses petites créatures à becs métalliques: les Harzus. Ces passerelles de chanvre, de bois flotté, de coton et autres coques de cacahuètes nous transportent dans un monde exotique situé entre l’Afrique et l’enfance. Ces petites « maquettes » côtoient des masques en pierre auxquels la simplicité et la rigueur donnent une force surnaturelle.
Ne manquez pas ce petit séjour gratuit dans un autre monde, c’est au centre d’animation du Point du Jour, 1 à 9 rue du Général Malleterre à Paris dans le 16e.

Métamorphoses 2013

mercredi, 25.09.2013

AD-metamorphose-zanaLe magazine AD confie chaque année la mise en scène des pièces d’un appartement à des décorateurs connus ou émergents. Cette année, le lieu était un hôtel particulier situé quai de la Tournelle. A l’image du magazine, les mise en scènes étaient élitistes et plutôt bling-bling comme l’a fait remarqué Télérama. Il semblerait que le marbre et les animaux naturalisés soient des incontournables des icônes de la décoration. J’ai apprécié quelques espaces comme la cuisine de Charles Zana qui était précieuse, agréable et originale. J’ai aimé aussi la chambre du petit prince de Vincent Darré (que je n’apprécie pas habituellement) avait un total look graphique qui seyait au petit espace et au thème. Le lustre en cristal peuplé de papillons multicolores du cabinet Alberto Pinto donnait un effet impressionnant. La première pièce, celle de Pierre Yovanovitch, rassemblait des objets, qui, pris individuellement étaient intéressants, mais ils semblaient à l’étroit et avaient un peu de mal à cohabiter. J’ai été déçue par la chambre de Gilles et Boissier qui habituellement font des choses qui me plaisent: le jaune était mal choisi, la guitare sur la peau de Renard m’a paru vulgaire, les paravents cheap. Déçue aussi par Bruno Moinard, son salon sombre sans cohérence ni charme. Dans le bureau de Ramy Fischler, le tapis incrusté de dalles de pierre disposées de façon irrégulière était original mais la sensation de rugueux et mou sous le pied était plus désagréable et déstabilisant qu’autre chose. Chez Elliott Barnes, on retrouvait une certaine élégance, avec un bémol pour le mur en cuir plissé/éclairé qui malheureusement était un élément phare de sa composition. Pour la salle à manger de François-Joseph Graf, on retrouvait le style du décorateur, une alliance étrange d’un violet lumineux avec un effet de rouille, ça collerait pour un restaurant, pour un particulier, ça doit être lassant tellement c’est lourd. Je n’ai aucun souvenir de la pièce de Thierry Lemaire. L’espace surréaliste d’Hubert de Malherbe était un mélange indigeste de mobilier kitsch. Je ne connais pas bien Maria Pergay, les 2 pièces traitées ne m’ont pas plu, c’est un style tellement spécial qu’il n’est pas facile à critiquer. Biecher a essayé de faire un système tridimensionnel pour habiller les murs qui n’était pas convaincant; les oeuvres d’art présentées étaient en revanche intéressantes. Avec la pluie, l’installation en terrasse de Chahan Minassian était bâché, la sculpture polie était belle, les cailloux blanc éclatant donnaient un effet lumineux réussi.
Le plus grand avantage de cette exposition est de faire partager aux lecteurs d’AD les entreprises partenaires des fameuses stars de la décoration.

Dynamo

samedi, 29.06.2013

dynamo2013Le Grand Palais expose un siècle (1913-2013) de lumière et de mouvement dans l’art sous le titre « Dynamo ». Cette expo gigantesque ravira les amateurs de sensations optiques: miroirs, ombres, flashes, vibrations, tout est fait pour questionner la perception visuelle. Les visiteurs sont intrigués et bougent autant que les installations à voir. C’est souvent spectaculaire, ça met l’espace sens dessus dessous, on redevient un enfant face à un jouet. C’est une exposition à recommander d’ailleurs aussi pour les enfants, bien qu’un peu longue. Je me souviens avoir découvert l’artiste Anish Kapoor dans une exposition consacrée à la sculpture anglaise au Jeu de Paume en 1996 quand ce lieu faisait des expositions d’art contemporain, j’avais été subjuguée par ces montagnes de pollen et ses ronds noirs géants dont on ne savait pas si c’était creux ou juste une surface absorbante. Je l’avais retrouvé dans une exposition à la Royal Academy de Londres en 2009 où un canon bombardait une pièce de cire rouge. Toujours passionnant, il met en scène cette fois 3 surfaces noires convexes où l’on se voit à l’envers ou bien qu’étant en face, on voit le reflet des autres. J’ai été aussi enthousiasmée par l’installation de Conrad Shawcross dans une cage (au maillage particulier), un bras articulé fait circuler une lampe dans un mouvement un peu aléatoire, les ombres projetées sur les murs blancs grossissent, rapetissent, c’est esthétique et ça donne le tournis. A l’occasion de cette exposition, même la fontaine dans la cour du musée devient une oeuvre d’art sous la direction de Fujiko Nakaya: les jets d’eau sont remplacés par une brumisation très fine qui plonge le visiteur dans un nuage, c’est beau et hallucinant.

Guy Mees et Simon Hantaï, maîtres de la couleur

jeudi, 27.06.2013

mees-hantaiLe Marais regorge de galeries artistiques, je suis entrée à la galerie Chez Valentin, 9 rue St Gilles, et j’ai découvert quelques oeuvres de Guy Mees (1935-2003). Des bandes de papier colorés à peine collés sur une feuille ou à même le mur, la couleur prend possession de l’espace en finesse et fragilité. C’était plein d’émotions et de simplicité (on sait que c’est un challenge la simplicité!).
Du plein, du papier, du vide, de la couleur, le vocabulaire de Matisse utilisé dans ses gouaches découpées ont influencé beaucoup d’artistes, peut-être Guy Mees, Simon Hantaï à coup sûr puisqu’il ne s’en cache pas.
L’exposition qui lui est actuellement consacrée au centre Georges Pompidou est vraiment superbe. Elle permet de voir le cheminement de l’artiste qui part du surréalisme pour arriver à des oeuvres abstraites avec un côté artisanal qui en font des oeuvres très particulières. J’ai bien aimé les toiles, notamment les Meuns, mais aussi le personnage, artiste toujours en quête. Je reste éblouie par les couleurs, les choix radicaux et l’espèce de puissance qui se dégage. Le peintre s’investit avec un effort physique dans des formats gigantesques (Hantaï admirait aussi Jackson Pollock), la peinture coule, les traits de pinceaux sont vifs, la toile est triturée, ligotée. Une expo à parcourir plusieurs fois…

Peinture sur céramique

jeudi, 13.06.2013

peinture-ceramiqueJ’ai eu l’occasion de faire une séance de peinture sur céramique dans l’atelier animé par mon amie Anita et je viens de récupérer mes 2 chefs d’oeuvre: un bol en grès et un vase en porcelaine. J’ai réalisé la peinture sur le vase grâce à un poncif. Un poncif, pour ceux qui ne connaissent pas la technique, c’est une façon de répéter la trace d’un motif sur une surface sans altérer la surface. On dessine le motif sur un papier calque, on perce avec une aiguille des trous suivant le contour du motif, puis on applique le calque contre la surface et on tamponne avec de la poussière de fusain, la poussière passe dans les trous et le motif apparait. Il suffit ensuite de déplacer le calque et de répéter l’opération autant de fois que nécessaire. L’adresse de l’atelier Tholozé, c’est 18 rue Tholozé dans le 18e à Paris, il propose de multiples activités manuelles pour les petits et les grands, le plus simple est de visiter le site internet pour avoir un aperçu: www.ateliertholoze.com.

Catarina Rosa

dimanche, 06.01.2013

Au musée en herbe (une galerie d’exposition d’art pour les enfants en bas âge, plutôt bien conçue) se tenait jusqu’au 31 décembre une exposition sur l’artiste Vasarely. Au 1er étage, il y a une galerie qui expose des artistes qui ont une relation avec l’artiste présenté. Cette fois, en tant qu’artistes travaillant sur l’Op’art, étaient représentés Elias Crespin et Catarina Rosa. J’ai bien aimé les oeuvres de Catarina Rosa, des feuilles cousues ou avec du fil à coudre tissé. Ses oeuvres seront encore visibles jusqu’au 20 janvier 2013.