Croquis animalier
Croquer les animaux sur le vif… un véritable pari! Le sujet est incontrôlable: c’est ce qui rend l’exercice amusant. Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de croquis, suivis d’un petit topo pour vous convaincre de vous lancer dans l’aventure du croquis animalier: « 5 raisons de croquer les animaux ».
Girafe et éléphants
Parc de la Tête d’Or, Lyon
Oran-outang et singe (Mangabey?)
Ménagerie du Jardin des Plantes, Paris
Biquette et dromadaire
Ménagerie du Jardin des Plantes, Paris
Oran-Outang
Ménagerie du Jardin des Plantes, Paris
Emeu et Panda roux
Zoo de Brooklyn, New York
Singes
Ménagerie du Jardin des Plantes, Paris
CINQ RAISONS DE CROQUER LES ANIMAUX
1/ Un exercice sans complexe
Les animaux sont à mon avis un bon sujet pour commencer à dessiner. Tout d’abord, ce n’est pas un sujet qui ne souffre pas bien l’erreur comme le dessin d’architecture ou d’objets. C’est un modèle vivant mais ce n’est pas une personne, aucune honte comme il peut se produire pour un portrait raté ni d’angoisse de rater ou d’être médiocre vis à vis d’un modèle qui pose pour nous. Et puis, un animal, ça bouge… une bonne excuse pour les croquis ratés !
2/ Un challenge amusant
Chaque dessin dépend du hasard et du tempérament de la bête. Bougera, bougera pas ? Le mouvement du modèle peut produire des choses intéressantes: dessin inachevé, successions de traits correspondants à des positions multiples traduisent l’instantanéité du croquis, la progression, la vie de l’animal. Veau à deux têtes, poules à trois pattes, la pratique du croquis réserve des résultats inattendus qui font partie du jeu.
Le croquis animalier a un côté ludique dans le défi qui s’instaure avec le modèle qui peut bouger. Besoin de sensations fortes? Allez donc voir les singes !
3/ Un sujet riche
Les animaux donnent matière à travailler son dessin. Ce sont des êtres vivants : ils adoptent des postures différentes, des attitudes, expriment des sentiments, bougent. Les innombrables espèces offrent un large éventail de silhouettes, de morphologies, de textures différentes : pattes, plumes, écailles, queue… Les points de vue sont intéressants à travailler: un oiseau vu en contre-plongée donne un croquis plus vivant qu’un oiseau vu de face comme sur une gravure de planche d’histoire naturelle.
4/ Des vertus formatrices
Il me semble que mes séances de carnet à la Ménagerie du Jardin des Plantes quand j’apprenais à dessiner ont été celles qui m’ont le plus apporté. L’atout essentiel de cet exercice est de délier le trait. Pour saisir le mouvement, il fait à la fois observer avec acuité, presque mémoriser la forme et la retranscrire instantanément, très rapidement, d’où, à force, la tendance à économiser son crayon et son temps pour ne tracer que la ligne juste.
5/ Une expérimentation particulière des techniques.
Je pense que le croquis animalier est une bonne occasion de se rendre compte combien il est important d’adapter sa technique à son sujet et son format. Pour dessiner rapidement, mieux vaut utiliser un outil qui glisse facilement et large pour couvrir rapidement la surface si on travaille en valeurs. Chaque technique donne un sentiment qui peut conférer une force plus grande au dessin ou au contraire l’affaiblir. Par exemple, un dessin d’oiseau à la plume (sans jeu sur les mots) permettra de bien traduire la finesse des pattes, la fragilité de l’animal. Le pastel gras pourrait convenir à des animaux massifs. Pourquoi ne pas tenter l’aquarelle pour des tortues ou des crocodiles qui bougent peu.